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13 mai 2013

« La sécurité, première des libertés. »

Guy GeoffroyLa chronique quotidienne du député Guy GEOFFROY - 13 mai 2013

« LA SECURITE, PREMIERE DES LIBERTES. »


Manuel Valls n’est pas un mauvais ministre. On peut même estimer qu’il est un des rares à faire surface dans ce gouvernement plutôt « léger » au sein duquel il fait figure de « poids lourd ».

Il est la caution « sécuritaire » d’un pouvoir de gauche toujours mal à l’aise avec ces questions qu’il a trop souvent eu tendance à considérer comme antinomiques avec les grands principes que la gauche croit incarner à elle seule et qui sont issus du siècle des lumières et de la révolution française.

Je l’ai vécu en maintes occasions depuis 2002 : la gauche n’est pas à l’aise, c’est le moins que l’on puisse dire, avec ce sujet qui lui a valu une bonne part de la sérieuse déconvenue de l’élimination de Lionel Jospin à l’issue du premier tour de la présidentielle de 2002.

Et notre ministre est en train de faire un premier bilan des « zones de sécurité prioritaire » qu’il a créées afin d’éradiquer pour de bon une délinquance de proximité dans certains quartiers réputés difficiles et où le risque est permanent de voir s’échapper l’état de droit au profit des dealers et autres crapules ambulantes.

Je connais bien ces questions pour avoir durant 7 ans présenté à l’Assemblée Nationale le volet « sécurité » du budget de l’Etat, et pour avoir toujours considéré en tant que maire qu’elles étaient essentielles à la tranquillité et à l’équilibre de nos collectivités.
Et je dis sans aucune hésitation que la politique que mène Manuel Valls n’est pas franchement mauvaise et qu’il faut lui souhaiter, dans l’intérêt de notre pays et de nos concitoyens, qu’elle fournisse les bons résultats qui en sont attendus.

Mais je ne résiste pas à l’idée de pimenter un peu le propos avec quelques illustrations locales de la sérieuse difficulté qu’a la gauche avec les questions de sécurité.

Fin des années 90 : la gauche est au pouvoir et souhaite poursuivre l’action entreprise auparavant visant à rationaliser la présence sur le territoire des forces de police et de gendarmerie.
Il se trouve que sur ma commune existe une brigade de gendarmerie qui n’a plus de compétence territoriale puisque nous sommes en « zone police ». Ce que les habitants ne comprennent évidemment pas et qui mérite d’être clarifié.
Le préfet, notoirement de gauche mais homme très affable me propose de lancer dans le département la première des opérations conduisant à une meilleure lecture de la carte répartissant les forces de police et de gendarmerie.
Je suis bien sur favorable et nous menons ensemble le projet visant à remplacer, dans le cadre du concept d’alors de la « police de proximité », la brigade de gendarmerie par un poste de police. La commune paie même une partie des travaux nécessaires et je prends l’engagement de monter progressivement l’effectif de ma police municipale, jusque là embryonnaire (j’ai « pris » la commune à la gauche…) afin qu’elle atteigne, ce qui est le cas aujourd’hui, un effectif d’une dizaine représentant symboliquement la moitié de l’effectif supplémentaire attendu pour le poste de police.

Effectif qui ne sera jamais atteint, les promesses n’engageant, c’est bien connu, que ceux qui les reçoivent. Et moi, j’ai pourtant fait ma part du chemin…
Il a donc fallu que je me « gendarme » en permanence pour obtenir que les moyens du Commissariat local ne désertent pas ma commune. Bataille de tous les instants qui ne sera ni vraiment gagnée, ni tout à fait perdue….

Quelques années passent, durant lesquelles les effectifs de ma PM continuent d’augmenter, aux frais du contribuable local, et j’obtiens d’un gouvernement plus sensible à ces questions – ce qui lui est d’ailleurs rudement reproché par la gauche…. – que ma commune ne soit pas abandonnée. Et elle ne le sera pas !

Puis vient l’épisode UTEQ.

Les unités territoriales de quartiers ont été initiées par Michèle Alliot-Marie. Il s’agissait d’unités spécialement formées pour une présence permanente et visible dans les secteurs où l’observation de la délinquance fait apparaître une sensibilité à laquelle il faut répondre de manière appropriée.

Et la ministre, se référant aux chiffres qui lui ont été communiqués par la Direction départementale de la sécurité publique, de décider d’implanter une UTEQ sur un secteur de ma commune.

Je n’avais rien demandé et étais à la fois intéressé par cette annonce, car avoir des effectifs supplémentaires, qui avaient été promis et…. que j’attendais toujours, est une bonne chose, et perplexe car il n’y a rien de véritablement glorieux à voir un quartier de sa commune repéré comme étant problématique.

Et voila mes petits camarades socialistes des communes voisines qui font une « crise » de jalousie et exigent à leur tour de bénéficier d’une UTEQ et plus précisément de la vingtaine de fonctionnaires spécialement formés qui la composent.

Et cette UTEQ s’est progressivement diluée dans une mobilité certes souvent bienvenue mais qui lui a fait perdre une bonne partie de sa visibilité et de son efficacité...

Au passage, un gouvernement de droite avait, d’un seul coup d’un seul, augmenté d’une vingtaine les effectifs du Commissariat local, ce que n’avaient pas fait ceux qui, auparavant, s’y étaient engagés.

Et puis arrive Manuel Valls et ses ZSP.

Et c’est une commune voisine qui hérite, par le plus grand des hasards (son maire est socialiste mais je suis mauvaise langue….) de la création de cette ZSP sur le territoire de l’agglomération….

Ce qui est intéressant dans tout cela, c’est que la création de cette ZSP a été claironnée sous toutes les formes, alors qu’elle n’a donné lieu à aucune création d’emplois et qu’elle s’est contentée de bénéficier des emplois eux réellement créés au moment de l’implantation de l’UTEQ.

Quand le démon de la sécurité vous prend…… !

Ceci dit, mon action quotidienne sur ma commune et les excellentes relations avec le Préfet, quel qu’il soit, la Direction départementale de la Sécurité Publique et les Commissaires successifs ont toujours permis à la commune d’être prise en charge convenablement et elle n’est pas l’enfer dont personne ne voudrait.

Mais quand même ! Ils sont bien schizophrènes, nos amis socialistes, sur les questions de sécurité.

J’en veux pour exemple supplémentaire la décision que je prends d’implanter sur ma commune des caméras de vidéo-protection.

Et bien imaginez-vous que mon opposant local, qui a choisi le positionnement le plus simple : rien de ce que je fais n’est bien puisque je suis UMP et que lui est socialiste…s’oppose à la vidéo-protection alors qu’il applaudit à sa création dans toutes les communes voisines dirigées par ….des maires socialistes.

Etonnant, non ?

La sécurité est affaire de sens des responsabilités, et pas d’idéologie vieillotte et contraire aux intérêts de la population.
Elle est par essence intimement liée à l’idée de justice.

Et le pire serait que le dogmatisme de Madame Taubira, qui préfère s’intéresser aux délinquants plutôt qu’aux victimes, l’emporte sur le pragmatisme de Manuel Valls qui, longtemps élu local, sait de quoi il parle.

Ce lundi 13 mai 2013,

Guy GEOFFROY
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