Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quoi de neuf à Chelles ?
Quoi de neuf à Chelles ?
Visiteurs
Depuis la création 180 161
Derniers commentaires
14 mai 2013

« Maintenant, ils ne peuvent plus reculer ! »

Guy GeoffroyLa chronique quotidienne du député Guy GEOFFROY - 14 mai 2013

« MAINTENANT, ILS NE PEUVENT PLUS RECULER ! »

Les travaux parlementaires ont repris et le mois de mai risque d’être un peu « chaud », tant se sont accumulés les périls de toute nature pour un Président et un gouvernement qui avaient parié sur la pause salvatrice des deux premières semaines enjambées par de jolis ponts pour faire baisser la tension qui a envahi l’ensemble du pays.

Car aucun sujet n’est éteint, bien au contraire.

L’affaire Cahuzac ?

Elle est revenue dans l’actualité avec la réapparition publique de cet « ami » devenu embarrassant et non grata .
Elle va continuer à leur empoisonner la vie avec la création de la Commission d’enquête parlementaire dont la constitution est imminente.
Et il sera intéressant de voir si, après avoir levé la main droite et dit « je le jure », Moscovici continuera à être aussi dilatoire sur les questions auxquelles il a jusqu’à aujourd’hui tout fait pour ne pas répondre.

Le mariage pour tous ?

C’est cette semaine que le Conseil Constitutionnel devrait se prononcer. Et on peut penser que, quelle que soit sa décision, la mobilisation des français contre cette regrettable initiative n’aura pas faibli.

Et ainsi de suite, tant l’inflation des initiatives, qui a fini par donner le tournis à tout le monde et à déstabiliser le parti socialiste lui-même, a créé un sentiment d’amateurisme et d’à peu près qui a fait fuir les soutiens, y compris dans ce qu’on pouvait penser être le noyau dur de l’électorat de Hollande.

La conférence de presse de jeudi permettra-t-elle un rebond ? Certains l’espèrent ; beaucoup en doutent.
Car la politique de l’autruche et des apparences menées depuis un an ne va plus pouvoir durer à l’aube de la 2ème année du quinquennat.

Et c’est en particulier le cas pour les retraites, dossier emblématique de l’irresponsabilité des socialistes, de Mitterrand à nos jours.

Puisqu’il fallait « changer la vie », Mitterrand a décidé, contre toutes les réalités visibles (allongement général de la vie ; effet massif à venir du « baby-boom » de l’après-guerre ; situation générale de la pyramides âges ; déséquilibre grandissant entre le nombre de cotisants et celui des retraités etc.) de faire passer de 65 à 60 ans l’âge légal de départ en retraite.

Plus qu’une erreur, une terrible faute !

Car la décision est prise au moment où la masse des enfants nés dans les années 40 s’avançant vers la retraite est considérable.
Car l’allongement généralisé des études et l’entrée de plus en plus tardive dans la vie active rétrécie en parallèle le volume des contributeurs.
Car ce goulet d’étranglement n’est pas près de se dilater avec l’aggravation du chômage et surtout celui des jeunes qui peinent à entrer solidement dans la vie professionnelle.

Et c’est au moment où tous les autres pays, qu’ils soient dirigés par la « droite » ou par la « gauche », font l’analyse lucide de leur propre situation et prennent les décisions courageuses qui s’imposent que la France, royaume des idéologies triomphantes, s’inscrit dans une « logique » dévastatrice pour notre système de retraite par répartition.

Et, comme toujours, ce sont les gouvernements de « droite » qui ensuite « s’y collent » courageusement.

Balladur, en 93, qui décide de porter le nombre d’annuités de 37,5 à 40 et de modifier le calcul de la base à partir de laquelle sera déterminé le montant de la retraite.
Quel crime n’avait-il pas commis contre les travailleurs !

Raffarin et Fillon, en 2003, qui ont fait ce que Jospin avait eu la trouille de faire, alors que son COR (Conseil d’Orientation des Retraites) lui avait mis toutes les cartes en main. Et il a préféré la défausse…
On se souvient de l’opprobre qui accompagna cette première et courageuse réforme !

Sarkozy et Fillon enfin, en 2010, qui ont poursuivi le travail en commençant à aligner le régime des fonctionnaires sur celui du privé, en portant prudemment à 62 et non pas à 63 l’âge légal de départ, en prévoyant l’augmentation progressive du nombre d’annuités etc.. Sans compter le « début de la fin » des avantages devenus exorbitants accordés aux « régimes spéciaux ».
C’est tout juste s’ils ne devaient pas relever du Tribunal pénal international pour un tel forfait.

Et à chaque fois, la gauche tout entière, politique et syndicale a crié aux loups, s’est juré, dans une belle escalade de propos bouillants et incendiaires, d’annuler tout cela d’un trait de plume dès le 1er retour au pouvoir !

Ce que ne fit pas Jospin en 97…..

Ce que s’est bien gardé de faire Hollande en 2012…..

Mais, là comme partout ailleurs, ils sont rattrapés par les dures réalités et ils vont devoir faire payer aux français le prix du marché de dupes, qu’ils ont voulu baptiser victoire, consistant à se voir « accorder » un report de 2 ans pour le retour sous les 3% de déficit.

Car personne ne laissera nos dirigeants tranquilles. Ils doivent maintenant donner des gages sérieux de leur capacité à mener le pays sur le chemin du respect de ses engagements internationaux.

Et il faut bien écarquiller les yeux et se pincer fortement pour y croire : ce que nous concoctent les socialistes en matière de retraite n’est pas piqué des vers.

La durée de cotisation ? Il faudra bien l’augmenter progressivement dans des proportions que les courageux gouvernants d’hier n’auraient pas osé formuler à voix basse.
Et on va essayer de nous faire avaler que tout ceci sera compatible avec le maintien du départ à 62 ans. Remarquons quand même au passage que la belle promesse de revenir aux 60 ans est déjà oubliée…

Et ils n’ont même pas honte ! Comme ils n’ont pas d’états d’âme sur cette formidable escroquerie qui consiste à s’arque bouter sur les 62 ans alors que l’on sait pertinemment qu’aucun ou presque de ceux qui seront concernés ne pourra partir à taux plein à cet âge.

Et ils n’ont pas davantage honte d’envisager de limiter l’évolution du montant des retraites et donc d’appauvrir nos anciens !

La faillite idéologique, politique et morale de notre gauche qui se prétend « de gouvernement » est effarante et l’exemple des retraites en est un des indicateurs les plus cruels.
Car, en 30 ans, ils auront eu tout faux : nier la réalité avec arrogance ; refuser les décisions courageuses quand elles sont nécessaires et possibles ; combattre ceux qui ont le sens des responsabilités et qui tiennent bon malgré l’orchestration et la manipulation du peuple par ceux qui n’ont rien assumé ; pratiquer le déni par rapport à la réalité qui s’aggrave, avant de présenter comme un « acte responsable attendu depuis si longtemps » l’obligation de se préoccuper enfin du sujet et de prolonger le travail auquel on s’était si violemment et constamment opposé.

Disqualifiés pour leur imposture permanente, les socialistes, qui n’en sont pas à un culot près, vont probablement nous accuser d’être responsables de la situation.

Qu’ils sachent que nous avons suffisamment d’arguments et de combativité pour dénoncer autant qu’il le faudra leur illégitimité à être aussi prétentieux et menteurs.

Qu’ils se contentent d’assumer enfin les rênes d’un pouvoir qu’ils ont conquis par la promesse fallacieuse et par le mensonge permanent !

Cela ne sera déjà pas si mal….

Ce mardi 14 mai 2013,

Guy GEOFFROY
Publicité
Publicité
Commentaires
Quoi de neuf à Chelles ?
Publicité
Newsletter
35 abonnés
Archives
Publicité