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Quoi de neuf à Chelles ?
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29 avril 2016

Collège COROT

Illustration. La peine a été ajournée par le tribunal. (LP/Guénaèle Calant.)Le prévenu accostait les jeunes filles
aux abords du collège

« Je voulais frimer, je mettais la musique fort », a bredouillé Adrien, à la barre du tribunal correctionnel de Meaux, mardi.

Ce père de famille de 33 ans était jugé par le tribunal correctionnel de Meaux, pour « violence aux abords d’un établissement d’enseignement à l’occasion de l’entrée ou la sortie des élèves ».

Il a été reconnu coupable et sa peine sera fixée le 3 novembre, avec d’ores et déjà une obligation de soins et l’interdiction d’approcher du collège Corot de Chelles.

Depuis le début de l’année, Adrien avait pris l’habitude de se promener à bord de sa voiture, au ralenti, aux abords du collège. « Vous suiviez des collégiennes sur plusieurs mètres, vous baissiez la vitre, vous leur faisiez des clins d’œil en leur disant qu’elles étaient jolies », a rappelé la présidente Nadine Del Pin, qui statuait en formation unique.

L’angoisse des jeunes filles sur le chemin de l’école

« On dirait un lion prêt à sauter sur une gazelle. Vous faites penser à un prédateur. Quand on a 13 ans et qu’on se sent la proie d’un homme de 33 ans, ça ne passe pas facilement », a souligné la magistrate.

À aucun moment, Adrien n’a posé la main sur les jeunes filles mais certaines d’entre elles, présentes à l’audience aux côtés de leurs parents, ont évoqué leur angoisse sur le chemin de l’école et leur soulagement après l’interpellation de cet inconnu par les enquêteurs du commissariat de Chelles. L’angoisse était revenue en apprenant son placement sous contrôle judiciaire avant le procès.

« Je regrette vraiment. Je n’étais pas conscient à ce moment-là. J’ai entamé des soins », a assuré Adrien. « Le prévenu n’est pas poursuivi parce qu’il a voulu se rincer l’œil mais parce qu’il a effrayé ces adolescentes. Ce sont des mineures et ça se voit à l’audience, on ne peut pas se tromper », a rappelé la substitute du procureur.

L’avocate de la défense Me Giordana a plaidé la relaxe : « Le comportement de mon client est moralement inacceptable. Le parquet a eu raison de le déférer car il fallait répondre à la crainte dans ce collège. Mais le fait que les collégiennes soient effrayées ne constitue pas une infraction. Juridiquement, il n’y a rien de répréhensible. »

Guénaèle Calant | 28 Avril 2016, 11h08 | MAJ : 28 Avril 2016, 11h08

(Source : Le Parisien - Edition 77 Nord - 28 avtil 2016°

 

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