Cet homme de 43 ans était jugé pour une extorsion, commise en décembre 2015, sur plusieurs jours, à l’encontre d’un habitant de Chelles.
« Quand vous écrivez pour que les enfants passent un bon Noël, ce n’est pas menaçant ? », lui a alors demandé la présidente Emilie Royal. Kader a écopé de deux mois de prison avec sursis.
Pas très à l’aise, son cousin Toufik, âgé de 31 ans, était jugé pour les mêmes faits. Il a justifié la « pression » exercée par téléphone sur le propriétaire d’une voiture, à qui il réclamait 1 500 euros : « On avait trouvé un arrangement mais il ne payait pas ». Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.
A l’origine du conflit : une collision entre la voiture de la victime, dont les freins auraient lâché alors qu’elle était en stationnement, et le véhicule de Toufik, dont l’aile et le pare-chocs étaient emboutis. La victime avait fini par lâcher 600 €.
« C’est un accident auquel personne n’a assisté, dont on peut douter, avec des préjudices délirants. S’en est suivi un système de recouvrement occulte, véritable manifestation de la justice privée », a fustigé le substitut du procureur Karim Badène, qui a requis quatre et six mois de prison avec sursis mise à l’épreuve.
Guénaèle Calant
(Source : Le Parisien - EZdition 77 Nord - 30 mai 2016)