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9 septembre 2016

Les expropriés racontent

Les démolitions vont grand train depuis le début de l’été, là où se dressera la future gare du Grand Paris Express.

Les travaux de la future gare du Grand Paris express ont débuté cet été avec la démolition de plusieurs bâtiments. Le souvenir est vivace pour ceux qui ont dû laisser la place.

Les démolitions vont grand train depuis le début de l’été, là où se dressera la future gare du Grand Paris Express.

« J’ai été prévenue par un courrier simple, sans accusé de réception. J’aurais pu croire à de la pub, mais ce sont mes voisins qui m’ont alerté » raconte Monique, propriétaire depuis 30 ans, et invitée à aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs un matin d’octobre 2013. Leur droit « inaliénable et sacré » de propriétaire a donc été détourné pour cause d’utilité publique, et deux solutions s’offraient donc à eux : négocier le rachat de leur bien avec la société du Grand Paris, ou attendre que le juge de l’expropriation fixe une indemnité versée par l’expropriant à l’exproprié. « On s’est d’abord réunis entre voisins pour dire non à ce projet et à cette procédure. Mais on nous a rapidement prévenus : le projet était considéré d’utilité publique, nous n’avions aucune chance de nous faire entendre » continue Monique.
Des familles et des personnes âgées
M. Maurice renchérit : « J’avais acheté une maison cinq ans plus tôt, et je venais de réaliser cinq ans de travaux. Mais la loi est favorable au Grand Paris, et en tant que père de famille, je me suis immédiatement attaché à négocier vite et bien, pour que les enfants puissent faire sereinement leur rentrée ». Après un an et demi de recherche, une maison de valeur équivalente, à seulement quelques encablures de la première, a fait le bonheur de ce père de famille.
Une âpre négociation
Et si financièrement personne n’a semblé lésé, ce départ a parfois été vécu comme une déchirure, et les intéressés n’ont pas forcément apprécié la procédure suivie. Monique raconte : « Il y a eu trois phases de négociation. Leur première offre était très en deçà du marché, mais tous les voisins étaient en lien pour qu’aucun d’entre nous ne soit défavorisé lors des négociations. Et puis il y a eu l’épisode des fouilles qui a tout changé ». En effet, pour éviter que les fouilles archéologiques préventives (actuellement en cours) ne ralentissent le chantier, le départ des propriétaires a été avancé d’un an. « On a encore été averti par un courrier simple. On était convié à une réunion urgente pour nous prévenir qu’on devait finalement quitter les lieux un an plus tôt que prévu, soit fin 2015 au lieu de fin 2016. C’était un coup dur mais ça nous a mis en position de force pour les négociations. » Avec au final, une vente au prix du marché et un départ pour Pornic, loin des associations sportives chères à Monique – entraineur du club d’athlétisme de Chelles et athlète de haut niveau en course de fond – mais plus près de l’Atlantique. La ligne de chemin de fer a emporté des vagues d’ex-propriétaires amers.
08/09/2016 à 09:59 par Administrateur
(Source : Journal La Marne - 08 septembre 2016)
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