L’école Fournier menacée d’une fermeture de classe
« C’est le début d’une bataille », annonce le député Émeric Bréhier (PS). Jeudi dernier, l’élu socialiste a reçu une délégation de parents d’élèves de l’école élémentaire Fournier à Chelles. Ils se mobilisent contre la possible disparition d’une classe à la rentrée prochaine. Une fermeture dite « révisable », c’est-à-dire que la décision serait prise en septembre en fonction du nombre d’écoliers. Cette perspective fait craindre aux parents et au corps enseignant des classes de CP à 27 et 28 élèves, dans un établissement où plusieurs enfants lourdement handicapés sont scolarisés. La commission départementale statuera sur le sujet le 2 mars.
« Je ne sais pas sur quelles bases l’inspection académique s’est fondée pour vouloir fermer une classe à Fournier, réagit Linda, maman de deux élèves de CE1 et CM 2. Il n’y a pas que des zones pavillonnaires par ici, ce n’est pas un ghetto de riches ! » L’intégration de douze élèves scolarisés en unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) et celle d’autres enfants suivis par le centre médico-psycho-pédagogique nourrit l’inquiétude des professeurs et des parents. « Ma fille est en train de progresser, assure Siham, mère d’une élève de 9 ans en situation de handicap. Je voudrais l’intégrer dans une classe normale mais pas surchargée. »
Ex-secrétaire national à l’éducation au parti socialiste et élu à Chelles, Émeric Bréhier estime ne pas avoir d’arguments « qui me permettent de comprendre une telle fermeture ». « La classe ULIS a été ouverte il y a trois ans, rappelle-t-il. C’est un projet pédagogique auquel il faut donner un peu de stabilité. » Le député vient d’envoyer un courrier à la Direction académique des services de l’éducation nationale pour faire valoir sa position. Contactée vendredi matin, l’inspection académique n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Alexandre Arlot
(Source : Le Parisien - Edition 77 Nord - 26 février 2017)