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7 juillet 2017

Deux ans de prison avec sursis pour l’oncle incestueux

Illustration. Le parquet avait requis 18 mois de prison ferme, ainsi qu’un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans. Guénaèle Calant

Le tribunal a condamné le père de famille à deux ans de prison avec sursis, ainsi qu’à un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans.

« Ce sont des scènes de viol sur ces photos. Les enfants sont contraints. Ils ne sont pas abusés de manière virtuelle », a fini par lâcher la présidente Joëlle Nahon au prévenu, planté devant à elle à la barre du tribunal correctionnel de Meaux, jeudi soir.

C’est que le Chellois de 32 ans, jugé pour agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de quinze ans et détention d’images pédopornographiques, avait toutes les peines du monde à s’expliquer. Pourtant, la salle d’audience était vide. Seuls les parents de la petite victime étaient assis sur le banc des parties civiles : entre 2012 et 2014, le prévenu a masturbé, à plusieurs reprises, son neveu âgé de seulement six ans. « Quand je vous écoute, il n’y a pas beaucoup de consistance, il y a beaucoup de lâcheté et l’envie que tout rentre dans les cases ».

Le tribunal a condamné le père de famille à deux ans de prison avec sursis, ainsi qu’à un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans. Le substitut du procureur Jean-Baptiste Bougerol avait requis 18 mois de prison ferme, assortis d’un suivi, rappelant que « 127 fichiers à caractère pédopornographique ont été retrouvés sur son ordinateur » : « Le prévenu a déclaré que dans la rue, il se retient pour ne pas se retourner sur les enfants et ne pas avoir de pensées sexuelles. Il a un profil inquiétant ».

C’est début 2017 que l’enfant, aujourd’hui âgé de dix ans, est parvenu à raconter à son père ce qu’il avait subi. « Ce jour-là, il a compris qu’il n’allait pas être grondé. Pour lui, cette audience est très importante même s’il n’est pas là. Il a fait des cauchemars, il a pensé à la mort », a rapporté son avocate Me Elodie Bruyas.

De son côté, l’avocat de la défense Me Philippe Savoldi s’est attaché à expliquer pourquoi son client était aussi peu bavard : « Il a honte, il est mortifié. Il fallait qu’on l’arrête dans cette spirale, il est soulagé. Mon client ne se moque pas du tribunal mais il n’a pas le courage aujourd’hui d’admettre qu’il est pédophile ».

Guénaèle Calant

(Source : Le Parisien - Edition 77 Nord - 07 juillet 2017)

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