« PETITE FORME AU PARTI SOCIALISTE ».

La chronique quotidienne du député Guy GEOFFROY - 26 mars 2013

« PETITE FORME AU PARTI SOCIALISTE ».

Etrange, cette atmosphère de fin de règne que l’on ressent déjà, tant au niveau local qu’au niveau national, au moment où la France, triste jour, voit son chômage atteindre un record absolu à la fin du mois de février.

Le record absolu du chômage, c’est maintenant ! Merci Monsieur Hollande….

A Paris, rien ne va plus : après la démission forcée du Ministre Cahuzac, après la réussite incontestable de la 2ème grande manifestation contre le « mariage pour tous», après les nombreux atermoiements socialistes sur la réforme des rythmes scolaires, voici que les chiffres, dans leur clarté et dans leur dureté, confirment que la politique menée depuis près d’un an n’a aucun impact positif sur la dégradation de l’emploi dans notre pays.

Et oui, les emplâtres socialistes, faits de vieilles recettes de surcroît financées à crédit, ne produisent plus aucun effet : les emplois d’avenir peinent vraiment à trouver un rythme de croisière et le renoncement imbécile à l’apprentissage précoce pour nos jeunes en panne de « soif d’école » marque de son sceau l’incapacité fondamentale de nos gouvernants à inspirer confiance en l’avenir.

Les élections législatives partielles se succèdent et donnent toutes la victoire à l’UMP, y compris là où la gauche l’avait emporté en juin dernier comme à Wallis et Futuna dont le nouveau député siègera sur les bancs de l’opposition.

On cherche vainement ce qui pourrait, du fait de ce gouvernement, inverser structurellement le cours des choses.

Et dire qu’il va falloir supporter tout cela encore 4 ans !

Et localement, la bérézina n’est pas loin.

Tout commence avec le rejet par la Commission nationale du compte de campagne de mon concurrent socialiste aux dernières législatives.
Tout accaparé par son arrogance et par sa suffisance qui ont constitué l’alpha et l’oméga d’une campagne de faible niveau, ce jeune apparatchik local du PS a estimé que le respect des règles financières concernant la conduite de sa campagne avait peu d’importance puisqu’il était le meilleur et qu’il allait bien évidemment être élu.

Non seulement il ne l’a pas été, mes concitoyens m’ayant assez clairement renouvelé leur confiance malgré un contexte bien difficile, mais il ne s’est pas mis en situation de justifier ses dépenses conformément à la réglementation.

Ce n’est pas faute pour la Commission de lui avoir pourtant demandé à plusieurs reprises des explications sur ses dépenses.

Hélas pour lui, à ne pas avoir respecté la règle du jeu, lui qui pourtant se présentait comme le roi de la transparence, le voici lourdement sanctionné à la fois par le rejet de son compte et par la décision du Conseil Constitutionnel qui a suivi, à savoir une inéligibilité pour les 3 ans qui viennent et la perte immédiate de son mandat de maire-adjoint de Pontault-Combault….

Ainsi s’évanouit le plan selon lequel il devait tranquillement se poser en parachute aux prochaines municipales sur la commune de Brie-Comte-Robert où il devait devenir maire désigné par le PS, bien au chaud sous le cheval de Troie du Maire sortant faisant mine de se représenter pour faire élire sa liste et lui confier rapidement les clés de la commune.

Joli message adressé au passage à l’ensemble des colistiers du Maire sortant, dont visiblement aucun n’avait suffisamment de qualité pour prendre la succession le jour venu, puisqu’il fallait aller en chercher un à l’extérieur pour lui offrir un lot de consolation après son échec aux législatives.

Joli message adressé aux électeurs priés de se plier à ces combinaisons politiciennes d’un autre âge, symboles de l’art de la magouille dans lequel excelle le PS.

Et puis, coup de théâtre ce soir lorsque la rumeur qui enflait se concrétise avec la démission du Maire de Brie, annoncée lors de la séance publique du Conseil Municipal….

Quand tout s’effondre…. !

A trop monter des plans sur la comète et croire que le PS a tous les droits et va pouvoir concocter ses petits coups dans le dos des électeurs, voila ce qui finit par arriver : tout se détricote rapidement…

Je ne sais pas ce qu’en pense mon concurrent socialiste local, qui est allé lui aussi au tapis aux législatives en qualité de suppléant du désormais « ex-futur député même plus éligible », promu il y a quelques temps 1er secrétaire de la fédération PS du département, excusez du peu, et qui n’en finit plus de s’y croire et dont les belles combinaisons s’effondrent les unes après les autres…

Quel talent ! Si j'étais effronté, je dirais que tout ceci est plus banalement minable.

Ca commence à faire beaucoup avec ces coups foireux sur Brie Comte Robert et la succession sur Pontault Combault qui se prépare dans l’angoisse de la traduction qui s’approche du Maire actuel devant la Cour d’Assises pour faux en écriture publique : une paille !

On n’est pas très copain avec la régularité des actes officiels dans ce petit monde socialiste local. Après Les Bouches du Rhône et le Pas de Calais, ça commence à faire désordre…

Et on veut donner la leçon à la terre entière !

C’est sans doute pourquoi hier soir, à l’occasion de la présentation que j’ai faite devant mon Conseil Municipal de la délibération prévoyant le report à 2014 de la réforme des rythmes scolaires, nous avons eu droit à une intervention vraiment creuse de "son excellence le 1er fédéral" qui s’est conclue…. par un vote favorable des socialistes locaux pour ce report.

Ne vous pincez pas, je dis la stricte vérité !

Le Ministre de l’Education Nationale appréciera certainement la fidélité qui lui est ainsi témoignée par le principal responsable socialiste du 8ème département de France…..

Quand donc les socialistes, du Chef de l’Etat à l’apparatchik local, se décideront-ils à prendre conscience des réalités et à renoncer à l’ensemble de la politique qu’ils prétendent mener et qui est en tous points nocive pour les intérêts fondamentaux de notre pays et de nos concitoyens ?

Quand donc renonceront –ils, avec le nécessaire brin d’humilité qu’il conviendrait d’adopter, à se croire tout permis et en fait à détruire notre potentiel et à faciliter l’ascension des extrêmes ?

Quand donc donneront-ils la parole au peuple, par exemple à propos du « mariage pour tous » qui a scellé les conditions d’un profond divorce au sein de notre société ?

Quand auront-ils le courage de cesser de faire croire à des sornettes d’un autre temps ?

Quand assumeront-ils tout simplement leurs responsabilités ?

Aurons-nous la réponse lors de la prochaine intervention présidentielle ?
Echappera-telle au caractère insipide et lénifiant des précédentes ?

La France a besoin d’urgence de savoir où on la conduit.

Ce mardi 26 mars 2013,

Guy GEOFFROY