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1 mai 2017

Attentat des Champs-Elysées : Chelles s'opposera à l'inhumation du tueur dans son cimetière

Chelles, ce dimanche. La municipalité a signifié aux proches de Karim Cheurfi qu’elle n’accepterait pas sa dépouille dans son cimetière communal, si la famille faisait une demande d’inhumation pour éviter tout trouble à l’ordre public. LP/H.D.La municipalité de Chelles (Seine-et-Marne) refusera la dépouille de l’auteur de l’attaque qui a coûté la vie au policier Xavier Jugelé, le 20 avril dernier, sur les Champs-Elysées. 

«Si la famille de Karim Cheurfi formule une demande officielle d’inhumation dans le cimetière communal, nous opposerons un refus.» La position de la municipalité de Chelles (Seine-et-Marne) est sans ambiguïté : elle n’acceptera pas la dépouille de l’auteur lors de l’attaque qui a coûté la vie au policier Xavier Jugelé, le 20 avril dernier, sur les Champs-Elysées. Quelques heures après que l’assaillant a été abattu, les enquêteurs menaient les premières perquisitions au domicile de sa mère, situé dans le quartier des Coudreaux à Chelles.

La municipalité a communiqué cette position aux proches du présumé terroriste vendredi dernier dans la matinée. C’est suite à ces premiers échanges que le père de Karim Cheurfi aurait menacé de mort des policiers du commissariat de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). En état d’ébriété avancée lors des faits, Salah Cheurfi âgé de 65 ans, voulait contester cette «décision». Il a été déféré samedi soir au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et devait être présenté au parquet dimanche matin.

Craintes que sa tombe ne devienne un lieu de pèlerinage

«Nous n ‘avons jamais été en contact avec le père de Karim Cheurfi mais bien avec certains de ses proches. Nos services leur ont expliqué que nous ne voulions pas que cette inhumation puisse susciter un trouble à l’ordre public», justifie-t-on dans l’entourage du maire, Brice Rabaste (LR). Principale crainte de la municipalité : que la tombe de Karim Cheurfi ne devienne un lieu de pèlerinage pour des sympathisants de son geste, ou au contraire un lieu d’expression de haine pour ses détracteurs les plus virulents.

La loi impose pourtant aux municipalités d’inhumer les personnes domiciliées ou décédées sur le territoire de leur commune, comme aux personnes non domiciliées mais qui y ont droit à une sépulture de famille. «Pour le moment, la seule preuve de sa résidence à Chelles est sa carte grise», explique un responsable de la municipalité.

Par le passé dans des affaires similaires, la justice a systématiquement donné raison aux familles, qui contestaient le refus de municipalités d’enterrer des personnes pour ce motif. Mais en décembre dernier, le Conseil d’Etat a jugé que le trouble à l’ordre public était un critère recevable pour motiver ce refus. La plus haute juridiction administrative avait été saisie par les proches de Larossi Abballa, abattu après avoir égorgé un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) en juin 2016. Les proches du terroriste contestaient le refus de la municipalité de Mantes-la-Jolie de l’ensevelir dans le carré musulman du cimetière de sa commune, mais la ville a fini par avoir gain de cause.

«Pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Aucune demande n’a été formulée. Les proches avec qui nous demeurons en contact étaient surpris que nous puissions nous opposer à ces funérailles», rapporte-t-on du côté de la mairie de Chelles.

Hendrik Delaire

(Source : le Parisien - Edition 77 Nord - 1er mai 2017)

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